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"une subvention accordée à la Fasti, une association proche des valeurs des Indigènes de la République. Les 3.000 euros ont bel et bien été attribués mais l'affaire est remontée jusqu'au gouvernement, dont le porte-parole Benjamin Griveaux a réagi auprès de Marianne."
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Évaporée courant novembre, la polémique repart de plus belle : la mairie de Paris est critiquée pour avoir accordé une subvention à la Fédération des associations de solidarité avec tous-te-s les immigré-e-s (Fasti), un groupement qui vient en aide aux sans-papiers sur le terrain mais développe aussi, dans son magazine militant, des thèses politiques très marquées. Initiées par un élu de droite du 18e arrondissement, Pierre Liscia, les protestations contre ce don d'argent public prennent désormais une autre dimension : le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, s'est saisi du dossier, fustigeant auprès de Marianne la décision de la mairie de Paris. "Ma position est simple : des gens qui se mettent en dehors des valeurs de la République ne peuvent pas bénéficier de fonds publics", tranche le secrétaire d'Etat
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La mairie de Paris est critiquée pour avoir accordé une subvention à la Fasti qui "défend des positions s'inscrivant dans une tendance contestataire et très contestée de l'antiracisme : la mouvance décoloniale.
Ainsi, après les attentat de janvier 2015 notamment contre Charlie Hebdo, la Fasti refusait clairement "l'appel à 'l'unité nationale', la glorification des forces de l'ordre dominant - policiers et militaires - [n'ayant] qu'un seul but : relégitimer les politiques (néo)coloniales et capitalistes qui sont la cause même de ces violences".
"Au sujet des attaques du 13 novembre 2015, l'association écrit qu'ils sont, "entre autres, la conséquence des politiques internationales menées par les pays occidentaux (...) et la conséquence de la politique économique et sociale de la France qui paupérise toujours davantage les quartiers populaires dans le cadre de discours médiatiques stigmatisants". En regard, les passages condamnant les terroristes sont très brefs."
"De manière générale, les textes militants de la Fasti regorgent de critiques outrancières et d’amalgames historiques où l'usage du "point Godwin" paraît une figure imposée. "
"A de multiples égards, ces prises de position de la Fasti s'inspirent du discours du Parti des indigènes de la République (PIR), qui se revendique explicitement opposé au modèle républicain français. Quelques signataires de la tribune de soutien à la Fasti de novembre sont d'ailleurs des proches du PIR."